En février 1907, un crime odieux secoue la petite ville de Langon, en Gironde. Jean-Théodore Monget, un agent d’assurances respecté, disparaît mystérieusement alors qu’il se rendait au Café de la Gare. L’enquête, menée par les autorités locales, pointe rapidement vers deux hommes : Eugène Branchery, propriétaire du café, et Fernand Parrot, connus pour leurs antécédents criminels.
Disparition de Jean-Théodore Monget
Le 6 février 1907, Jean-Théodore Monget, un agent d’assurances de 54 ans, se rend à Langon pour effectuer des encaissements. Il entre dans le Café de la Gare, un établissement connu pour sa clientèle douteuse et ses activités illicites. Personne ne le reverra vivant.
La disparition de Monget est rapidement signalée par sa famille, inquiète de ne pas le voir revenir. Les autorités locales commencent immédiatement les recherches. Le 10 février 1907, la presse annonce officiellement la disparition inquiétante de Jean-Théodore Monget, ce qui attire l’attention nationale sur l’affaire.
L’affaire prend rapidement une ampleur nationale, alimentée par la couverture médiatique intense. Les journaux publient des articles quasi quotidiennement, et l’affaire devient un sujet de discussion dans tout le pays.
L’Enquête sur la disparition de Jean-Théodore Monget
Les enquêteurs découvrent rapidement que Monget a été vu pour la dernière fois aux abords de la gare de Langon. Sa bicyclette reste introuvable, et plusieurs hypothèses sont envisagées : fugue sentimentale, opération financière malheureuse, ou même suicide. Cependant, aucune de ces hypothèses ne semble plausible, étant donné la réputation sérieuse de Monget et la bonne marche de ses affaires.
Les soupçons se portent rapidement sur Eugène Branchery, le propriétaire du Café de la Gare, et son complice, Fernand Parrot. Le café, décrit comme une “caverne de brigands”, était non seulement un lieu de prostitution, mais aussi un véritable repaire où se formaient cambrioleurs et criminels. Les témoignages des habitants et les preuves matérielles trouvées sur place renforcent les soupçons des enquêteurs.
Après plusieurs jours de recherches intensives, la vérité sur le sort de Monget se précise : il a d’abord été attiré dans un guet-apens à l’arrière du Café de la Gare, frappé à la tête à coups de marteau par Parrot et Branchery, puis descendu dans la cave du café. C’est là, dans cette cave, qu’il a été achevé : étranglé à l’aide d’une serpillière ou d’une serviette roulée, dont les deux extrémités ont été tirées par ses agresseurs. Son corps a ensuite été jeté dans la Garonne, où il sera retrouvé plusieurs mois plus tard. Cette découverte macabre confirme les pires craintes des autorités et de la famille de Monget.
Le procès des deux accusés se tient en février 1908 devant les assises de la Gironde. Les preuves accablantes et les témoignages des témoins mènent à une condamnation sans équivoque. Eugène Branchery est condamné à la peine de mort et exécuté. Fernand Parrot, quant à lui, voit sa peine de mort commuée en détention à perpétuité : il échappe à la guillotine, mais reste incarcéré à vie.
Cette décision suscite des réactions mitigées au sein de la population, certains voyant en cette commutation un acte de clémence, tandis que d’autres y perçoivent une injustice.
Le Café de la Gare à Langon au début du XXe siècle
Le Café de la Gare à Langon, au début du XXe siècle, était un lieu central de la vie sociale locale. Situé près de la gare, il attirait une clientèle variée, allant des voyageurs aux habitants de la ville.
Le Café de la Gare était un point de rencontre populaire pour les habitants de Langon et les voyageurs de passage. Il servait de lieu de détente et de socialisation, où les gens pouvaient se retrouver pour discuter autour d’un verre.
À l’époque du crime de 1907, le café était tenu par Eugène Branchery, qui fut reconnu coupable du meurtre de Jean-Théodore Monget.
Le café avait une réputation particulièrement trouble, souvent décrit comme une “caverne de brigands”. Outre la prostitution, il servait aussi de lieu de formation pour cambrioleurs et criminels, attirant ainsi toute la fripouille de la région.
C’est dans la cave de ce café que Jean-Théodore Monget a été assassiné, avant que son corps ne soit jeté dans la Garonne. Ce lieu est devenu tristement célèbre à cause de ce crime, qui a attiré une attention médiatique nationale.
Le Café de la Gare, avec son ambiance particulière et ses activités clandestines, a joué un rôle central dans l’affaire Branchery et Parrot, marquant durablement l’histoire de Langon.

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