L'affaire Sarret : Un avocat escroc et meurtrier des années 1920

L’affaire Sarret : une escroquerie mortelle dans la France des années 1920

L’affaire Sarret est un fait divers tragique qui a secoué la France dans les années 1920, révélant les sombres ramifications d’une escroquerie devenue meurtrière. Georges-Alexandre Sarret, de son vrai nom Giorgio Sarrejani, est né le 23 septembre 1878 à Trieste, alors sous domination austro-hongroise, mais d’origine italienne. Avocat de profession, mais également escroc notoire, il assassine deux de ses complices dans des circonstances particulièrement macabres.


Contexte de l’affaire

Georges-Alexandre Sarret, avocat d’apparence respectable, se trouve au centre d’une série d’arnaques financières qui lui permettent de mener une vie aisée et de garder une façade professionnelle. Il s’entoure de complices, notamment les sœurs Schmidt, qui l’aident à orchestrer ces escroqueries, notamment par le biais d’assurances-vie. Profitant de son statut et de la confiance de ses victimes, Sarret abuse de son entourage pour enrichir son train de vie.

Le double meurtre

Entre 1925 et 1927, pour s’approprier les sommes d’argent issues des assurances-vie souscrites au nom de ses complices, Sarret décide de passer à l’acte. Il assassine Louis Chambon-Duverger, un ancien abbé défroqué et complice, ainsi que Noémie Ballandraux, la maîtresse de ce dernier, dans des circonstances violentes et sordides. Pour faire disparaître toute trace, il dissout leurs corps dans de l’acide sulfurique, une méthode qui marque profondément cette affaire et complique la découverte des cadavres.

L’enquête et l’arrestation

L’affaire provoque un choc dans l’opinion publique lorsque les autorités découvrent les disparitions suspectes des victimes. L’enquête minutieuse révèle rapidement l’implication de Sarret, dont la double vie d’avocat respectable et d’escroc meurtrier est mise à jour. Les preuves s’accumulent contre lui, notamment grâce aux témoignages et aux investigations sur les assurances-vie frauduleuses.

Le procès et la condamnation

Lors de son procès en 1933, Sarret tente de se défendre, mais les preuves accablantes et la gravité des crimes le conduisent à une condamnation à mort. Il est guillotiné le 10 avril 1934 à Aix-en-Provence. Son exécution met un terme à l’une des affaires criminelles les plus sordides de l’entre-deux-guerres en France.

Conclusion

L’affaire Sarret reste un exemple tragique des conséquences extrêmes que peuvent engendrer la cupidité et la trahison. L’avocat respecté en apparence a révélé sa véritable nature à travers l’assassinat de ses complices pour s’approprier leur argent, laissant une empreinte durable dans l’histoire criminelle française des années 1920.

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