Mary Willcocks, connue sous le nom de Princesse Caraboo : Un mystère fascinant du XIXe siècle
En 1817, l’Angleterre est hypnotisée par l’apparition soudaine d’une mystérieuse jeune femme. Vêtue de vêtements exotiques et parlant une langue inconnue, elle est rapidement arrêtée pour vagabondage à Almondsbury, près de Bristol, le 3 avril 1817. Personne ne comprend sa langue, mais son apparence et son comportement intriguent. Cette figure énigmatique se fait bientôt passer pour la Princesse Caraboo, une noble de l’île fictive de Javasu qui aurait été enlevée par des pirates et se serait échappée en Angleterre.
Cette jeune femme, à l’origine Mary Willcocks (ou Wilcocks), qui deviendra plus tard Mary Baker après son mariage, est recueillie par Elizabeth Worrall, épouse d’un notable local, Samuel Worrall. Touchée par l’histoire tragique de cette soi-disant princesse, Mme Worrall la prend sous son aile et commence à faire connaître Caraboo à la société anglaise. Les journalistes, intrigués par cette inconnue, publient des articles à son sujet, ce qui accroît la popularité de la prétendue princesse. Elle devient rapidement la coqueluche de la bonne société de la région de Bristol et de Bath, qui apprécie ses récits exotiques et ses prétendus exploits.
Cependant, ses aventures mondaines dorées ne durent pas longtemps. Une ancienne logeuse, Mrs. Neale, reconnaît Mary d’après des gravures parues dans les journaux et révèle la vérité. Mary Willcocks n’était ni une princesse ni une étrangère, mais une jeune Anglaise habile à la mystification. Cette révélation choque la société qui avait été dupée par son habile mise en scène.
Au lieu de disparaître discrètement après cette révélation, Mary Willcocks poursuit ses aventures. Elle se rend aux États-Unis, où elle invente de nouvelles histoires pour fasciner les gens, mais son enthousiasme finit par s’estomper. Elle revient en Angleterre vers 1824 et mène ensuite une vie beaucoup plus modeste.
Loin du glamour des salons de la haute société, elle travaille comme marchande de sangsues à l’hôpital de Bristol. Elle meurt le 24 décembre 1864, mais son histoire reste d’actualité.
Cette vie pleine de mystères et d’aventures a été adaptée dans un film par Michael Austin en 1994 sous le titre “Princesse Caraboo”. Entre comédie et drame, le film rend hommage à une femme éphémère mais inoubliable, qui a captivé l’Angleterre par son imagination débordante.

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