Sur l'écran du " cinéma de la vie ", la projection du film vient de débuter.
Scénario écrit par les acteurs involontaires que nous sommes.
Parfois triste ou joyeux, noir ou merveilleux...
Une nuit DT s’étire, comme une pellicule fragile qu’on déroule à l’aveugle.
Les visages passent, silhouettes tremblées par l’ombre du projecteur.
Les dialogues s’inventent à la mesure de nos silences,
et chaque regard devient une phrase jamais prononcée.
Des rencontres d'un soir qui sèment la confusion.
Des retours sans aller, des allées qui se vident.
Des trains de nuit contre l'ennui.
De salons de thé au goût d'un T comme trahison.
Des T laissés en suspens, comme des tasses oubliées sur une table d’attente.
Des S en déesses, des S poires et pépins en tout genres.
Des S qui s’échappent, chuchotements ou serpents,
confondant vérité et promesse.
À l’aube, le film s’interrompt, coupé net par la lumière,
mais dans le silence persiste un écho,
comme si une scène manquait encore, au-delà de l’écran.
La salle se vide, ne laissant qu’un parfum de mémoire,
une vrille d’émotion qu’on emporte comme un secret.
Rien de mieux que d'oublier, laisser le souvenir embellir une tranche de vie.
Les Dés sont jetés...
Antoine, le 30 Janvier 2009

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